Les ministères extérieurs

Soeur Lucienne habite à Yverdon et travaille au poste de l’Armée du Salut, en tant que diaconesse de Saint-Loup, notamment dans les secteurs de l’enfance, de la Ligue du foyer, de l’intendance, des cours de français et des cultes.

Quel est le rapport entre la coiffure et le travail auprès des personnes en précarité ? Le parcours de Soeur Christiane. Avant de rejoindre la Communauté des diaconesses de Saint-Loup en 1976, elle était coiffeuse, puis infirmière assistante. Aujourd’hui, elle rejoint régulièrement « ses amis de la rue », à Lausanne.

Depuis toujours, c’est son amour pour les gens qui l’amène à vivre le service auprès de tous.

C’est en 2002, alors qu’elle travaille depuis 13 ans comme réceptionniste à l’école d’infirmière à Saint-Loup, qu’elle a l’occasion de participer à une distribution de nourriture dans l’église Saint-Laurent. Elle reçoit alors la conviction que son ministère va se poursuivre auprès des sans-abris. Elle raconte : « On m’a proposé de distribuer le pain. Je voyais toutes ces mains, des propres, des sales, des petites, des grandes, des noires, des blanches, des jaunes… Et la parole du Seigneur dans Luc 9 qui dit « Donnez leur vous-mêmes à manger, a résonné dans mon cœur comme un envoi. » Et depuis, le bleu de son uniforme de diaconesse se mêle au gris des pavés de la Riponne, et partout où les portes de la rue s’ouvrent à elle.

« En hiver, avec mes amis de la rue, on essayait de s’assoir sur la fontaine de la Riponne. Il faisait si froid, ils allaient me chercher un carton pour que je puisse m’asseoir. Merci d’être avec nous, ils me disaient. Je m’asseyais avec eux, mais c’est eux qui m’accueillent. »

Plus tard le ministère est matériellement soutenu par une association « Présence sur la rue », formée par des membres de la paroisse de Bellevaux.

Mais elle insiste aussi : C’est la Communauté de Saint-Loup, qui la soutient dans la prière et financièrement, qui rend les choses possibles.